La stratégie des maïsiculteurs irrigants ne cherche qu’à apporter des réponses aux conséquences d’un modèle agricole qui s’éloigne toujours davantage du bon sens paysan, d’une agronomie dans laquelle résident les atouts pour préserver la biodiversité, les équilibres, les ressources et l’eau en particulier, la santé, tout en relevant le défi climatique et surtout, le défi nourricier. Mais, en cherchant à toujours entretenir le modèle dominant aux antipodes de ce cercle vertueux, l’argent public de la PAC, des bassines, vient en soutien du cercle vicieux qui n’est qu’une fuite en avant et efface chaque jour un peu plus la capacité de la terre (avec un petit t) et de la Terre (avec un grand T) à produire demain. Les bonnes réponses seront trouvées lorsque l’on tentera d’effacer les causes de ce désordre dévastateur.
L’agriculture qui mobilise 60 à 70 % des territoires et qui émet 25 % des gaz à effet de serre, ne doit-elle pas trouver les réponses pour à la fois limiter ses émissions de gaz à effet de serre et utiliser la terre pour séquestrer le carbone ? Lutter ainsi contre le changement climatique ne vous semble t-il pas une réponse durable aux sécheresses successives de ces dernières années ?
Malheureusement ce modèle agricole qui fait que chaque année la situation est plus inquiétante que l’année d’avant, déjà dramatique, ne se remet pas en cause et attend, exige, des bassines financées par l’argent public, remplies par des forages qui affaiblissent les nappes dès l’hiver, pour faire perdurer, dans cette fuite en avant, un modèle agricole qu