Fédération de Saône-et-Loire du Parti Radical de Gauche

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Irresponsable corporatisme

Les maïsiculteurs irrigants, sur la gestion de l’eau, avancent des arguments qui relèvent des impressions, des intuitions, des sensations, mais ne s’appuie nullement sur des approches sérieuses de bonne gestion de la ressource en eau. Comment peut-on adhérer à l’impasse des retenues de substitution telles qu’elles sont conçues aujourd’hui, à fortiori quand elles sont à ce point financées par l’argent public ? La question n’est pas d’arrêter l’irrigation, de réaliser des retenues de substitution, de les financer avec de l’argent public, mais bien de concevoir cette stratégie dans l’intérêt général, de mettre en adéquation les prélèvements avec la ressource, d’utiliser l’eau en agriculture de façon responsable pour des productions visant la souveraineté alimentaire plutôt que la criminelle spéculation sur les denrées alimentaires. Et effectivement, continuer d’utiliser l’eau et l’argent public pour d’autres objectifs que ceux là, est devenu inacceptable ! D’autant plus que les bénéficiaires, qui mobilisent chaque été 80 % de la ressource en eau douce, ne représentent que 7 % des agriculteurs qui produisent un maïs dont la quasi-totalité est exportée de notre région, asséchée par la culture de rente qui n’enrichi que cette minorité.

La stratégie des maïsiculteurs irrigants ne cherche qu’à apporter des réponses aux conséquences d’un modèle agricole qui s’éloigne toujours davantage du bon sens paysan, d’une agronomie dans laquelle résident les atouts pour préserver la biodiversité, les équilibres, les ressources et l’eau en particulier, la santé, tout en relevant le défi climatique et surtout, le défi nourricier. Mais, en cherchant à toujours entretenir le modèle dominant aux antipodes de ce cercle vertueux, l’argent public de la PAC, des bassines, vient en soutien du cercle vicieux qui n’est qu’une fuite en avant et efface chaque jour un peu plus la capacité de la terre (avec un petit t) et de la Terre (avec un grand T) à produire demain. Les bonnes réponses seront trouvées lorsque l’on tentera d’effacer les causes de ce désordre dévastateur.

L’agriculture qui mobilise 60 à 70 % des territoires et qui émet 25 % des gaz à effet de serre, ne doit-elle pas trouver les réponses pour à la fois limiter ses émissions de gaz à effet de serre et utiliser la terre pour séquestrer le carbone ? Lutter ainsi contre le changement climatique ne vous semble t-il pas une réponse durable aux sécheresses successives de ces dernières années ?

Malheureusement ce modèle agricole qui fait que chaque année la situation est plus inquiétante que l’année d’avant, déjà dramatique, ne se remet pas en cause et attend, exige, des bassines financées par l’argent public, remplies par des forages qui affaiblissent les nappes dès l’hiver, pour faire perdurer, dans cette fuite en avant, un modèle agricole qu

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